Les mères d’enfants tamouls victimes de disparitions forcées exhortent la présidente suisse Viola Amherd à apporter son soutien à l’autodétermination tamoule, plutôt que d’adhérer à la “Déclaration de l’Himalaya”

Je m’appelle Priya Tharsini, je suis journaliste pour Tamil Diaspora News. Aujourd’hui, nous vous racontons l’histoire des mères d’enfants tamouls qui ont été emmenés de force par les forces armées du Sri Lanka. Ces femmes courageuses recherchent sans relâche leurs proches à Vavuniya depuis 7 ans, organisant des manifestations continues.
Ces mères tamoules ont écrit une lettre au président suisse, exprimant leur opposition aux diplomates suisses qui travaillaient secrètement contre les aspirations du peuple tamoul.
Voici la lettre :
Chère Présidente Viola Amherd :
Nous encourageons vivement la présidente suisse Viola Amherd à soutenir le référendum et à donner aux Tamouls une opportunité d’autodétermination, plutôt que de s’appuyer sur le concept dépassé de la « Déclaration de l’Himalaya » promouvant un État unitaire.
Lors d’une récente réunion de l’USTAG impliquant des participants à la « Déclaration de l’Himalaya », M. Ellias Jeyarajah, qui a été suspendu de l’USTAG aux États-Unis, a fait une annonce. Il a révélé que leur équipe avait reçu un financement du gouvernement suisse pour son travail sur la « Déclaration de l’Himalaya ». En outre, la Suisse a apporté un soutien financier aux prêtres bouddhistes pour leur permettre de participer à la « Déclaration de l’Himalaya ».
Madame la Présidente, je déconseille d’offrir une aide financière à la “Déclaration de l’Himalaya”. Cette déclaration vise à créer un État unitaire avec une société pluraliste, favorisant potentiellement la communauté cingalaise et mettant en péril le bien-être de la population tamoule. Les Tamouls considèrent la coexistence avec les Cinghalais au sein d’un État unitaire comme une menace directe à leur survie. C’est comme des poules vivant avec des loups.
Les actions des diplomates suisses, qui ont fourni des sommes importantes à divers groupes de protestation tamouls sous prétexte d’aide, ont clairement conduit à un affaiblissement de ces groupes.
Un exemple remarquable peut être observé à Kilinochchi, où la lutte sur la route menée par des mères tamoules à la recherche de leurs proches disparus a été brusquement interrompue au cours de leur 500e jour. Au lieu de poursuivre leur manifestation publique, ils se sont vu offrir un espace de bureau et ont eu la chance de visiter le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (UNHRC) à Genève à plusieurs reprises. Mais c’est après avoir reçu certains avantages du gouvernement suisse que des conflits internes au sein du groupe ont fait surface.
La Suisse et d’autres gouvernements soutiennent certaines ONG qui contribuent à l’affaiblissement et à la division des groupes contestataires tamouls influents. Par conséquent, ces ONG découragent les discussions sur la justice internationale pour les crimes de guerre et les aspirations des Tamouls. Cette tendance inquiétante est également observée au sein de la communauté tamoule.
Il y a ceux qui prônent le 13e amendement, la réconciliation, le fédéralisme, un Sri Lanka uni et indivisible et des pourparlers directs avec les Cingalais sans avoir recours à une médiation tierce ou à un référendum. Ces perspectives sont souvent soutenues par des gouvernements étrangers ou facilitées par leurs ONG affiliées.
Nous ne croyons pas à la soi-disant « réconciliation », car elle semble être une tentative déguisée de s’emparer des terres tamoules. Personne dans la communauté tamoule ne croit en Ranil ou en aucun dirigeant cinghalais lorsqu’il s’agit de trouver une solution politique. Les 75 dernières années en témoignent clairement.
Nous exhortons le Président de la Suisse à allouer des ressources suisses pour organiser un référendum auprès de la population tamoule résidant au Sri Lanka, ainsi que de celles qui ont été déplacées à cause de la guerre.
Nous devons lancer une campagne mondiale pour promouvoir l’importance de retrouver notre souveraineté. La restauration de notre souveraineté est cruciale pour parvenir à la paix et à la sécurité, notamment grâce à des frontières surveillées au niveau international.
Il est important de noter que la souveraineté fournira le pouvoir et la force nécessaires pour localiser efficacement nos enfants disparus et obtenir justice.
En tant que président de la Suisse, vous occupez une position de leadership dans un pays démocratique. Il est donc significatif que vous souteniez non seulement la cause tamoule, mais que vous vous engagiez activement dans la campagne, car les référendums sont une forme de démocratie directe. Nous devons mettre un terme au programme anti-tamoul qui cherche à détruire la riche culture tamoule, ses symboles, sa langue et ses terres ancestrales dans le nord-est.
Merci,
Mères d’enfants tamouls disparus.
Merci pour votre attention. Je reviendrai avec plus de nouvelles en français dans quelques semaines. Encore une fois merci. C’est Priya Tharsini qui fait ses adieux pour le moment. Au revoir.